Lucifer, Ahriman et Sorat ou la trinité du mal dans l’anthroposophie

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Lucifer, Ahriman et Sorat ou la trinité du mal dans  l’anthroposophie de Rudolf Steiner

Considéré par plusieurs comme le plus grand initié du XXe siècle, Rudolf Steiner (1861-1925) est le fondateur l’anthroposophie, ou Science Spirituelle, qui se veut une Science du Graal, un renouveau des courants rosicrucien-alchimique, manichéen, platonicien et aristotélicien, une connaissance spirituelle de l’évolution cosmique et humaine qui passe par une compréhension nouvelle de la réincarnation et du karma. Clairvoyant et rigoureusement scientifique, Rudolf Steiner a décrit les rapports entre les réalités spirituelles et le visible. Il a compris que le bien n’est pas simplement l’opposé du mal mais qu’il naît plutôt d’une tension créatrice entre deux extrêmes. Selon lui, nous sommes présentement, et plus que jamais, impliqués dans une lutte de dimension cosmique menée par l’inspirateur de la Science Spirituelle et serviteur du Christ, Michaël, pour préserver l’équilibre entre les deux pôles du mal : l’Ange Lucifer (la fausse Lumière) et l’Archange Ahriman-Satan (dieu de la Mort). Mais au-delà de cette opposition factice se dresse un troisième adversaire encore plus élevé : la Puissance Sorat, l’Anti-Christ, ou la Bête, le chef des hordes de sauterelles apocalyptiques que constituent les Archées déchus, les Asuras des hindous(1). Michaël est un ardent défenseur de la liberté humaine et ne peut donc intervenir à notre place ; il attend notre action.

Cet article, qui ne prétend pas être représentatif de l’ensemble de l’œuvre de Steiner, constitue la première partie d’un triptyque portant sur l’activité des êtres spirituels déchus, Lucifer, Ahriman, Sorat et les Asuras, dans l’évolution humaine jusqu’à nos jours. Je crois qu’une telle symptomatologie des Signes des Temps permet d’accroître notre conscience du spirituel et de développer les forces nécessaires pour tirer un bien de tout ce mal car, après tout, il n’est aucun bien dont ne puisse sortir un mal ni aucun mal dont ne puisse sortir un bien.

Lucifer et Ahriman
Ce n’est pas à l’homme que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux Puissances, aux Dominations de ce monde de ténèbres, aux esprits du mal qui sont dans les cieux.
(Épîtres de Paul aux Éphésiens, 5 : 12)
Lucifer et Ahriman sont des êtres spirituels appartenant à des hiérarchies très élevées qui rejettent le fondement même de l’évolution cosmique. Ils ont en fait été commandés dans la nuit de temps par les hiérarchies supérieures afin d’initier le germe de la fermeture sur soi, de l’égoïsme, du mensonge et de la révolte contre le cours de l’évolution voulu par les dieux(2). Ces êtres des ténèbres ne sont pas plus là pour faire le mal qu’un train est fait pour user les rails : le mal est un effet secondaire de leur activité. Ils servent à ce qu’on se réveille, à ce qu’on redouble d’efforts spirituels, de même que les symptômes d’une maladie servent à alerter qu’il est urgent de mieux comprendre le corps et l’être humain total via la compréhension de ses pathologies.
 
Lucifer a son domaine dans l’Astral, le monde des désirs et des émotions que l’on partage avec les animaux mais aussi avec les Anges du Ciel, les Anges de la Terre (Deva) et les Élémentaux. L’Archange Ahriman a pour domaine l’Éthérique, le monde des forces formatrices de la nature et des forces vitales des vivants, dont est fait le corps physique des Anges, des Dévas et des Élémentaux. Lucifer est le mal qu'on retrouve à l’intérieur de soi ; Ahriman est le mal qu’on trouve à l’extérieur de soi, derrière les apparences. Lucifer, c’est la totalité des êtres spirituels qui l’ont suivi dans son infatuation égoïste. Certains d’entre eux favorisent notre spiritualisation, d’autres ne font que nous induire en erreur, flatter notre vanité et notre orgueil égoïste et nous inciter à délaisser nos responsabilités terrestres en nous faisant croire qu’on est déjà parfait, suscitant des débordements mystiques, des fièvres délirantes, des hallucinations, une régression dans les visions de l’ancienne clairvoyance atavique, instinctive, lunaire(3). Ahriman, c’est la totalité des êtres méphistophéliques ayant choisi la rébellion satanique contre le cours normal de l’évolution cosmique. Ce sont des forces de destruction qui agissent normalement dans les phénomènes de mort et de décomposition, de naissance même, mais dès qu’ils sortent de leurs limites naturelles, ils détruisent la vie du corps, de l’âme et de l’esprit en suscitant la soif de pouvoir, de plaisir et de confort, l’intellectualisme, la science matérialiste et la peur (du spirituel).

Steiner n’a pas inventé cette polarité des forces du mal : en fait, le mazdéisme persan (-4000) conçoit deux représentants du mal, Az (Lucifer) et Ahriman (Satan), tout comme Mani (216-272) le fit beaucoup plus tard dans son christianisme manichéen(4).  Le Serpent dans le Jardin, le Séducteur, le Tentateur, c’est Lucifer. Ahriman est le Dieu de la Mort, Mammon, dieu du monde matériel, inférieur, souterrain (Hadès-Pluton). L’Apocalypse de Jean raconte qu’après avoir été terrassé dans l’Abîme, le Dragon revient sous la forme de deux Bêtes : la Bête de la Mer (à sept têtes et dix cornes) et la Bête de la Terre (à deux cornes, dures comme l’acier), cette dernière annonçant l’Antéchrist, le Démon solaire du nom de Sorat, l’antithèse absolue du Christ. Dans la mythologie égyptienne, Lucifer correspond à Set, qui tua son frère Osiris, alors qu’Ahriman emprunte les traits du Typhon (5). Dans la mythologie grecque, Lucifer et Ahriman correspondent respectivement aux deux périls qui menacent Ulysse dans son périple initiatique à bord du Calypso : Charybde, le tourbillon des passions, et Scylla, les écueils du matérialisme.  

Première partie : Lucifer
Lucifer est un être extrêmement ambigu : parmi les Anges déchus lucifériens, il y a des êtres démoniaques mais aussi les êtres exaltés de sagesse, mi-hommes mi-dieux, extraterrestres, qui furent de grands enseignants pour l’humanité alors qu’elle était encore à un stade infantile. La perle de leur enseignement est la sagesse des douze boddhisattvas, qui tel un calice zodiacal porte l’Ego solaire du Christ. Comme Prométhée apportant le feu des dieux aux hommes, Lucifer est un « Porteur de Lumière » (Phosphoros); or il n’est pas la Lumière elle-même car, comme Jean l’indique au début de son Évangile, cette Lumière n’est autre que le Christ. Lucifer et le Christ sont en fait des frères jumeaux ; or on sait combien deux frères peuvent être différents. Dans un passé très lointain, au cours de la période cosmique que Steiner nomme l’ancien Soleil, le Christ s’est uni au Logos (le principe créateur du Cosmos) dans un élan de sacrifice de soi pour la Création. Lucifer voulut quant à lui tout illuminer de la lumière de son intelligence, de son indépendance et de son égoïsme sans borne (6). Il chuta ainsi de sa planète Vénus et tomba sur Terre. Ayant suivi Lucifer dans son esprit de mensonge et sa révolte, une part des hiérarchies commença dès l’ancien Soleil à prendre du retard par rapport à l’autre part qui poursuivit son développement. Au cours de la période cosmique suivante, l’ancienne Lune, une grande guerre éclata au Paradis entre ces deux factions des Anges : la légion retardataire menée par Lucifer, et la seconde menée par Michaël (qui n’était alors qu’un Ange). Cette guerre se solda par la victoire des Anges michaëliques, qui s’étaient séparés de la Terre afin d’agir sur elle à distance, sur les Anges rebelles qui entraînèrent dans leur chute le tiers des Anges. Les êtres retardés de l’ancien Saturne sont les Archées déchus, les Asuras ; ceux de l’ancien Soleil  sont ahrimaniens, les Archanges déchus ; et de l’ancienne Lune sont les Anges déchus, lucifériens(7).
 
Après les périodes cosmiques de l’ancien Saturne, l’ancien Soleil et l’ancienne Lune, vient la Terre. Son développement se divise en sept Grandes Époques : Polaire (-68 707), Hyperboréenne (-53 687), Lémurienne (-38 467), Atlantéenne (-22 347), Post-Atlantéenne (de -10 000 à 8000 de notre ère), plus deux autres Grandes Époques qui restent à venir. Durant l’époque Polaire, Adam était uni à Ève, la Vierge Terre Mère, comme par un cordon ombilical ; c’est pourquoi on dit d’Adam qu’il était Fils de la Vierge et du Christ qu’il est le second Adam. En Hyperborée, Adam était mâle-femelle, à l’image de l’Eloha lunaire Yahvé. C’est à cette époque que le soleil d’aujourd’hui se sépara de la masse terre-lune. Durant l’époque Lémurienne, Ève fut « extraite d’une côte d’Adam », ce qui signifie qu’elle est issue de la même « substance d’Ego », c’est-à-dire du sang rouge, capable de supporter un Ego. C’est à ce moment que la lune actuelle fut éjectée de la Terre en train de se minéraliser. Une part de l’humanité commença à se réincarner en Lémurie, mais une autre part resta en retrait, en attendant les conditions plus denses de l’Atlantide, qui permettront d’acquérir la conscience de veille, l’intellect individuel, gage de liberté. Ces retardataires sont les Veilleurs de la Bible, les fils de Seth (fils de Dieu) qui s’unirent sexuellement aux filles de Caïn (filles des hommes)(8). Ils se mêlèrent au reste de l’humanité et, comme Prométhée offrant aux hommes le feu des dieux, ils lui permirent de se diviniser en empruntant la voie de la liberté, pour enfin dépasser l’humanité bon enfant de Yahvé (Zeus).

Un récit kabbaliste raconte qu’avant Ève, Adam eu une première femme : Lilith. Lasse d’être attachée aux côtés d’Adam, elle se déchira de lui, se fit pousser des ailes et s’envola, le laissant seul et bien triste. Elle forniqua jour et nuit avec Lucifer, égorgeant à mesure ses rejetons(9). Pour apaiser Adam, Yahvé créa Ève, mais Lilith se mit en colère et s’unit à la forme du Serpent pour aller dans le Jardin tenter Ève, lui promettant que s’ils prenaient du fruit défendu, ils en obtiendraient la sagesse et deviendraient comme des dieux. L’Archée Lilith joue sur l’ambiguïté sophia/sapiens/serpens ; elle se prend pour la divine Sophia, qui est en fait d’une hiérarchie céleste supérieure, celle des Kyriotetes (Esprits de Sagesse), trois degrés au-dessus des Archées (10).

La tentation par le Serpent Lucifer et la Chute de l’Homme remontent au milieu de la Lémurie. La Bible dit que c’est Ève qui tenta Adam, or cela signifie que l’âme humaine – qui est toujours représentée par une femme - comprit son pouvoir de séduction et en usa pour se satisfaire. C’est ainsi que Lucifer a injecté les passions égoïstes dans le désir : le désir de nourriture, de plaisirs, de possession, la jalousie, l’obsession, etc. L’intelligence, la pensée individuelle qui initie l’expérience personnelle, commença alors à se développer unilatéralement, tel un cancer, étouffant l’intuition profonde. La Chute au sens large signifie donc la vulnérabilité de l’homme à tous les niveaux : dans la volonté, la Chute a entraîné le déclin moral et le péché en général ; dans la pensée, c’est l’erreur et le mensonge ; dans le sentiment, c’est le manque d’amour et le cynisme ; dans la perception, c’est l’émoussement des sens et la surestimation du matériel ; dans les processus vitaux, c’est la maladie ; dans le corps physique, c’est la mort (la fin de l’immortalité) ; enfin, dans la personnalité humaine, c’est l’obsession.    

Le fait d’avoir choisi de prendre le fruit de l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal, l’Arbre de la Dualité, l’Arbre de Mort, nous bloqua l’accès à l’Arbre de Vie, qui représente l’immortalité ainsi que le pouvoir sur les forces éthériques supérieures. Depuis, les processus éthériques et métaboliques sont gardées par des entités spirituelles ; l’homme n’y a plus accès. Sans ce blocage, nos corps éthérique et physique auraient vite fait de dégénérer sous l’effet chaotique des passions et des pensées. Yahvé voulait nous protéger du piège de la Chute dans l’expérience sensible en nous offrant non pas le Fruit de la Connaissance (l’Expérience) mais la Connaissance elle-même. Cette Connaissance, contrairement à l’Expérience, nous aurait permis d’entrer directement dans l’Éden. (11) Parce qu’on a confondu le Fruit de l’Arbre de la Connaissance avec la Connaissance elle-même et qu’on a séparé le Fruit de l’Arbre, on s’est soi-même exclu du Jardin.  L’Arbre de Vie était agréable à l’œil (unité) ; l’Arbre de Mort était un délice pour les deux yeux (dualité). Lucifer, qui agit au niveau de la tête, nous ouvrit les yeux, y laissant entrer la lumière, ce qui révéla notre « nudité » (qui signifie en fait que l’Ego est à découvert, révélé). Ayant séparé ce qui était uni, on se trouva jeté dans la dualité de la matière (vies et morts, homme et femme, jour et nuit, temps et éternité, Ciel et Terre, Esprit et Matière). C’est cette même dualité qui est la condition première de l’Expérience de la Liberté individuelle.  

   Lucifer tenta Adam et Ève en leur offrant la lumière de l’intelligence, qui initie l’expérience individuelle. C’est en effet par la tête qu’on s’affranchit du corps et qu’on se dit un « Je ». Or l’effet excitant de Lucifer sur l’intellect menaçait de durcir l’individualité humaine trop tôt. Pour faire contrepoids à l’activité de Lucifer (l’un des six Élohim solaire) sur l’activité cérébrale, l’Eloha lunaire et Créateur de l’homme, Yahvé, créa la lune. La lune est liée à la formation du corps, la reproduction, la génération et l’hérédité. Lucifer n’a de pouvoir que sur la tête ; il n’a aucun pouvoir sur les forces lunaires et yahviques de l’hérédité physique et de la corporéité. C’est pour contrer l’activité de Lucifer divisant les sexes et les races que Yahvé créa la lune, établissant ainsi les liens de sang. En divisant les sexes, un sexe introverti féminin et un sexe extroverti masculin, Lucifer espérait déclencher une guerre des sexes, semer le désordre, le diabole.(12) Par l’union charnelle des opposés sexuels complémentaires, symbole de l’amour infini qui est à l’œuvre dans la création, Yahvé a réuni ce qui a été séparé par Adam sous l’influence de Lucifer. On peut constater par soi-même que les premières bases de l'amour sont liées à la famille, au sang, à l'hérédité, donc à la lune. Le seul moyen de transformer l’égoïsme en altruisme était de faire de l’amour, qui porte vers l’union des opposés, le moteur de la vie, faisant en sorte que les sexes doivent obligatoirement s’unir pour se reproduire. L’amour s’est d’abord manifesté à travers l’instinct naturel de la sexualité physique. Il devint ensuite Éros - l'aspect de l’amour plus lié à l'âme et à l’astral – pour enfin se réaliser dans l’Agape : l'amour le plus pur fondé sur la loyauté entre deux Ego voulant se connecter à la destinée de l’autre. Par la seule influence de Lucifer, la liberté et l’individualité auraient fait de nous des égoïstes prématurément. Yahvé fit en sorte que l’autre sexe devint l’être aimé, étendant l’amour de soi aux liens amoureux, puis à la famille, à la tribu, à l’ethnie, à la race(13). C’est seulement beaucoup plus tard que Jésus-Christ put libérer l’amour de l’emprise des liens de sang pour le fonder désormais sur une base individuelle et ainsi le rendre à l’universel humain, renouvelant enfin l’Ancienne Loi de Yahvé (14).

Lucifer se serait incarné dans un corps humain en Chine vers l’an 2000 avant notre ère. Il aurait été le premier homme à comprendre les lois cosmiques par ses propres facultés logiques et à pouvoir les formuler. Il posa ainsi les bases d’une doctrine qui se répandit dans tout le monde oriental : le paganisme. Ce paganisme, dans lequel l’homme se sentait comme un membre du cosmos, fut le terreau dans lequel se développa le judéo-christianisme, qui, tel un oasis dans le désert, amena la première véritable impulsion morale (15). Toute l’époque Égypto-Chaldéenne-Babylonienne (-2907 à -747), placée sous le signe du Taureau, est le témoin de la grande tradition de sagesse luciférienne(16). Par exemple, Mithra, sacrifiant le Taureau correspond à Michaël terrassant Lucifer. Les cultes d’une divinité solaire, fils d’une déesse mère lunaire, étaient en fait lucifériens, car le Christ et Lucifer ont la même Vierge-Mère (17). Le catholicisme, avec sa Madone qui porte l’Enfant, est une reviviscence du culte mithriaque, comme en témoigne le port de la coiffe mithriaque par les Papes et les évêques.  Mais c’est aussi cette grande sagesse païenne « porteuse de lumière », mère des grands mythes et philosophies grecques, qui permit aux premiers chrétiens gnostiques de comprendre le Christ. En effet, sans la connaissance du Christ cosmique et sans l’aspiration luciférienne à vouloir remonter vers les cieux, la fonction du Rédempteur ne va pas de soi. Or la fuite du monde vers le spirituel, que valorisent Platon et les gnostiques (tous platoniciens), de même que le désir de mettre un terme aux réincarnations pour atteindre le nirvâna, témoignent d’un rejet de l’incarnation typiquement luciférien. Certains gnostiques affirment même que le Christ ne s’est jamais incarné et d’autres qu’il n’a jamais été crucifié! La Théosophie de Helena Petrovna Blavatsky, qui présente Lucifer comme le Maître spirituel et Illuminateur ultime, a pris un tournant redoutablement luciférien avec Annie Besant et Alice Bailey (18). Imitant les gnostiques, la Théosophie attribue les traits lucifériens négatifs au Créateur du monde matériel (le Démiurge de Platon), elle identifie la matière et son créateur au mal et la lumière spirituelle à Lucifer. L’ancienne Gnose préchrétienne est le Graal de la Théosophie : c’est un Graal luciférien puisqu’il ne porte pas en lui le sang du Christ, parce que sa Sagesse luciférienne, tournée vers le passé, n’a pas été transformée par l’Amour du Christ. Pourquoi la Théosophie rejette-t-elle Yahvé et le Christ? Parce qu’ils sont à l’origine de la douleur, la maladie, la mort et le karma. En Lémurie, Yahvé a compensé l’introduction de l’égoïsme dans le désir en imposant la mort, la maladie et la douleur comme symptômes indiquant que les passions ont causé du tort au corps. Les injonctions de Yahvé « Si vous en mangez, vous mourrez », « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » et « Tu enfanteras dans la douleur » ne signifient rien d’autre que cela. En Atlantide, le Christ a implanté la loi morale du karma en opposition au mal conscient rendu possible la première fois au milieu de l’époque atlantéenne via l’influence durcissante d’Ahriman sur l’ego et l’intellect humain. Le karma, la rétroaction des actes, paroles et pensées sur leur émetteur, nous apprend la loi morale cosmique selon laquelle on récolte ce que l’on a semé. Rejeter Yahvé et le Christ est donc puéril car les maux douloureux qu’ils nous imposent demeurent les seuls moyens pour l’Homme de prendre conscience des conséquences de ses passions, d’apprendre de ses erreurs pour se parfaire.

Dans la légende du Graal, Lucifer prend les traits de Klingsor, le mage noir armé de la Lance du Destin, s’en servant comme d’un bâton phallique dans ses rites de magie sexuelle (19).  Dans son jardin des plaisirs, Klingsor appâte les chevaliers du Graal avec des femmes sublimes, les entraînant sur la voie de la magie sexuelle/noire. Amfortas, Roi du Graal, tentera de libérer les chevaliers prisonniers ayant succombé à la tentation mais se laissera envoûter par les charmes sensuels des femmes du Jardin de Klingsor. Furieux d’avoir été séduit, Amfortas lance ses chevaliers contre les troupes de Klingsor, mais, dans un moment d’inattention, il perd la Lance aux mains de Klingsor qui le blesse au testicule avec la Lance empoisonnée. Puisque « le roi et son royaume ne font qu’un », le royaume du Graal devint une terre gaste (gâtée, pourrie), malade, en attente de guérison, comme son roi.(20) Seul Perceval saura vaincre Klingsor, récupérer la Lance et guérir le roi. La morale de cette histoire est qu’Amfortas n’aurait pas dû se lancer dans une chasse aux sorcières mais aurait plutôt dû regarder en lui-même, être attentif à sa propre vulnérabilité liée au penchant humain très fort pour la quête de plaisirs et, à plus forte raison, la quête de satisfaction sexuelle, représentée ici par la blessure au testicule. C’est cette même blessure, comme une épine enfoncée profondément dans la chair, qui causa la division intérieure et la répression d’une part de la conscience dans l’inconscient. Amfortas n’aurait pas dû non plus utiliser la Lance (les forces spirituelles) pour se venger(21). Perceval ne s’en servit que pour guérir le roi, après quoi il la rangea aussitôt. Encore aujourd’hui, les influences magiques de Klingsor rayonnent de par le monde, à partir de Chastel Merveil, le château de Kalot Bobot à Terra de Labur en Sicile(22). Par l’union de Klingsor avec Iblis, épouse d’Eblis le Lucifer islamique, des influences durcissantes (lunaires) irradient la planète à partir de nombreux centres de magie noire, causant la formation de fibres mortes et inconscientes dans l’âme (astral), échappant au pouvoir de l’Ego, nous ouvrant à l’influence de démons, de fantômes et de spectres(23). La tâche qui nous incombe est de les revivifier, les éclairer en s’ouvrant à la lumière du Christ.

Si Lucifer n’avait pas injecté l’égoïsme dans le corps astral humain, on n’aurait jamais connu les bassesses dont l’humain est aujourd’hui capable. On serait en accord parfait avec la volonté des hiérarchies célestes, mais on serait resté des êtres sans autonomie, de belles effigies sans liberté, des automates de bonté. Sans l’indépendance et l’autonomie individuelle, qui impliquent une césure avec la volonté des hiérarchies supérieures, on n’aurait jamais pu développer le libre-arbitre. Un amour vrai doit venir librement, sans contrainte. Or la liberté, comme Lucifer, doit être sauvée de l’égoïsme, transmutée par l’amour. Lucifer est représenté par le bon larron crucifié à la droite du Christ à qui il demanda : « souviens-toi de moi lorsque tu entreras au Ciel », ce à quoi le Christ répondit qu’ils y entreraient tous les deux en même temps (24). C’est donc dire que Lucifer est racheté lorsque le corps astral et l’âme humaine qu’il a corrompus regagnent la pureté (catharsis) de la Vierge Sophia, lorsque l’âme humaine (Isis-Sophia-Perséphone), tombée aux mains de Lucifer, renaît de sa mort tragique. Réaliser le Graal implique de transformer le cosmos passé de Sagesse luciférienne en un cosmos futur d’Amour christique. On atteint le Graal en ravivant sa conscience d’être, comme Lucifer, un être spirituel déchu, en vainquant les forces diviseuses du Serpent, en laissant le Christ vivre en soi, bref en devenant graduellement un Graal (gradalis signifie « graduel ») (25). Le salut de Lucifer est le secret de l’Esprit Saint : une fois la Liberté transmutée par l’Amour, l’individualité héritée de la force diviseuse du Serpent deviendra pure comme la Colombe, un véritable Esprit Sain, à la fois saint (holy) et guérisseur (healing).
Notes
1    Steiner emprunte à Denys l’Aréopagite sa terminologie des hiérarchies célestes, intermédiaires divins entre l’homme (la dixième hiérarchie tout au bas) et la Trinité : de bas en haut, les Anges (Gardiens), les Archanges (des Peuples), les Archées (du Temps), les Exusiai ou Élohim ou Puissances (Esprits de la Forme), les Dynamis ou Vertus, les Kyriotetes ou Esprits de Sagesse ou Dominations, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins.  
2   C’est sous l’effet des forces lucifériennes venant du cosmos extérieur que les planètes, originellement spirituelles, se sont repliées sur elles-mêmes, ont acquit une rotondité et une matière visible. De même, l’or est un métal luciférien en ce qu’il est fait de lumière minéralisée, de lumière qui s’est repliée sur soi, qui s’est densifiée.
3   En ressuscitant l’ancienne clairvoyance, Lucifer nous entraîne dans son royaume perdu, la huitième sphère, hors du chemin normal, septénaire, de l’évolution  humaine et terrestre. Celle-ci fera l’objet d’un prochain article.
4   Religion de non-violence absolue à vocation universaliste, répandue de la Gaule à la Chine en passant par l’Afrique du Nord, le manichéisme fut la religion de l’empire Perse de l’an 250 de notre ère à sa brutale éradication au VIIe siècle. Tel un « Bouddha occidental » et un « Christ oriental », Mani incitait à transformer le mal au lieu de le combattre. Il se proclame « Sceau des Prophètes » près de quatre siècles avant que Mahomet ne s’approprie le titre.
5   Le Vishvakarman des Hindous, l’Ahura Mazda des Perses, l’Osiris ses Égyptiens, l’Apollon des romains, c’est toujours les six Élohim solaires, l’Être solaire, le Christ sous ses différents aspects.
6   À l’image des jours de la semaine, la cosmogénèse de Steiner débute avec l’ancien Saturne, le chaos de pure chaleur habité par les Archées, alors à leur stade humain, et où l’homme développe le germe du corps physique. Après une nuit cosmique (le pralaya des hindous), débute l’ancien Soleil, où les Archanges y vivent leur stade humain. Ce Soleil central, qui n’est pas le soleil actuel, étend ses influx spirituels vers la masse extérieure où l’homme développe son corps éthérique. Après une autre nuit cosmique, débute le stade de l’ancienne Lune, où l’homme développe le corps Astral et où les Anges vivent leur stade humain. Répétant le stade solaire, une sorte de soleil divin se sépare de la masse de matière fluidique unissant terre et lune, pour l’irradier de ses influx spirituels. Après une autre nuit cosmique, débute le stade actuel de la Terre. Les stades précédents se répètent et six Élohim s’établissent dans le soleil actuel, se séparant de la Terre afin de durcir la terre à distance par leur action spirituelle, permettant à l’homme d’atteindre la conscience de soi. L’Eloha Yahvé éjecte la lune pour éviter que la terre se durcisse trop. Dans le stade suivant, Jupiter (rien à voir avec la planète actuelle), la Jérusalem Céleste se réalise et la terre spiritualisée devient un soleil. Après une nuit cosmique, Jupiter sera suivi de Vénus, où le Jugement Dernier (666) séparera les bons des mauvais. Le cycle se clôt avec Vulcain, où l’homme devient lui-même Créateur.
7   Comme Lucifer, les formes de vie parasitaires sont des êtres retardataires de l’ancienne Lune. Dans la mythologie germanique, Loki (Lucifer) tue Odin-Baldur en l’empoisonnant avec du gui, un parasite du chêne. Le gui ne peut métaboliser les minéraux par lui-même, il doit parasiter un autre végétal qui fait le travail pour lui. L’humain, quant à lui, est parasité par le Double, qui s’attache à l’embryon humain et le tourmente afin de se nourrir de l’énergie émotionnelle (astrale) générée par l’incertitude et l’anxiété.
8   Genèse, 6 : 1-4. De cette union naquirent des géants qui séduisirent les Atlantes, les menant à leur perte.
9   L’égorgement des bébés de Lilith signifie que les formes-pensées astrales issues de la sexualité pervertie ne peuvent porter l’Ego et deviennent des êtres astraux sans Ego, des démons appelés Asuras. Ceux-ci menacent l’unité même de l’Ego en le soumettant à l’esclavage des instincts inférieurs. « Le sommeil de la raison engendre des monstres » (Goya). Or la « fornication avec la matière » n’est pas nécessairement de nature sexuelle, elle consiste d’abord à vivre et à penser de façon matérialiste : croire que « la sexualité explique tout » ou vivre sa sexualité – le réchauffement du sang – à travers le nationalisme, le chauvinisme, le fanatisme, l’esprit partisan. Dans l’Apocalypse, la Grande Prostituée de Babylone fait couler le sang des saints ; de même, le sensuel fait couler le sang du spirituel.
10   Pour les gnostiques chrétiens, Sophia est le seul aspect de Dieu accessible à l’homme. Elle est Sagesse et purification (catharsis) de l’Astral, comme l’Esprit Saint est le salut de Lucifer (corrupteur de l’Astral). La perte  tragique d’Isis-Sophia (Perséphone, l’âme humaine) aux mains de Lucifer signifie que l’abstraction luciférienne (notamment astronomique et théologique) nous empêche de voir Isis-Sophia, la Reine du Ciel, dans les étoiles.
11   Le Jardin n’est pas l’Éden, il est l’antichambre préparatoire à l’Éden. L’Éden est le Paradis.
12   Selon Légende rosicrucienne du Temple, Adam et Ève furent créés par l’Éloha Yahvé selon sa propre image bisexuée. Caïn, le rejeton de Lucifer et Ève, représente le masculin, et Abel,  fils d’Adam et Ève, représente le féminin. Caïn tuant Abel signifie que l’intellect étouffa l’intuition profonde, féminine. La séparation des sexes apparut avec Seth, qui remplaça Abel. Dans le futur, la race d’Abel-Seth développera les qualités caïnites, lucifériennes, de l’enthousiasme, alors que la race de Caïn, enflammée de désirs, acquerra la sagesse caractéristique de la race d’Abel-Seth. Selon la même Légende, l’architecte du Temple de Salomon, Hiram, descendant (et réincarnation) de Caïn, prédit, avant de mourir assassiné par trois mauvais apprentis à qui il refusa de révéler ses secrets maçonniques, qu’un de ses descendants terminerait son chef-d’œuvre, restaurant le Temple et sa mer de fonte (1 Rois, 7 :23),  qui représentent, comme le Sceau de Salomon, l’union du feu de Caïn et de l’eau d’Abel-Seth.
13   L’Éloha Yahvé était le Dieu du Peuple Élu, du sang Hébreu. Pour préparer l’incarnation du Christ dans la lignée de David, Michaël, a veillé sur elle en tant qu’émissaire de Yahvé. D’Archange des Hébreux, Michaël a progressé au rang d’Archée du temps (1879 à 2300). Comme l’ombre portée de Michaël, Mammon (Ahriman), dieu du matérialisme, règne sur les mondes inférieurs en même temps que lui. Gardien de la Pensée cosmique, Michaël veille à ce que la pensée humaine trouve sa voie vers la science spirituelle en toute liberté, par son propre effort.
14   « Je ne suis pas venu porter la paix  mais le glaive » (Mt. 10 : 34).  « Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre. Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais s’il y a cinq dans une maison, elles seront divisés : trois contre deux, et deux contre trois » (Luc 12 : 51). « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère » (Mt, 12 :50).
15   Jean-Baptiste traitait de « bande de vipères » (Luc, 3 :7 ; Mt. 3 :7) les païens qui adoraient les astres, le monde extraterrestre, à travers le culte du Serpent.
16   L’Incarnation du Christ agissant tel un pivot, un axe de réflexion dans l’évolution historique, l’époque actuelle (1413-3574) reçoit les Imaginations, christiques ou matérialistes, des Anges de l’époque Égypto-chaldéenne.
17   Isis mère d’Horus, EA (SophEA : Sophia) mère de Marduk (Michaël), Ishtar mère d’Ishkur-Yahvé, Sémiramis mère de Tammuz, Astarté-Innana épouse de Baal, Athéna, etc., sont associées à Vénus et à la Lune.
18   Steiner dit s’être servi de la Théosophie comme d’une estrade pour rendre compte de ses propres recherches. Il reconnaissait volontiers qu’à ses débuts la Théosophie était inspirée par de grands maîtres rosicruciens. Il prit la direction de la branche allemande occidentale de la Théosophie avant de s’en dissocier en raison d’un différend avec Annie Besant, leader de la branche orientale, qui prenait Krishnamurti pour le Christ réincarné.    
19   En perçant le flanc du Christ en croix avec cette Lance, le soldat romain compatissant Longinus permit la réalisation de la prophétie messianique voulant qu’ « aucun des ses os ne soit brisé ».
20   Parce que l’Astral a été infecté par Lucifer et que l’Ego est (comme le Christ) maître des éléments, l’homme entraîne dans sa chute les Élémentaux (Etres Éthériques) et l’environnement.
21   L’utilisation des forces spirituelles pour des fins égoïstes est le commencement de la  magie noire.
22   Aleister Crowley fonda en 1920 au même endroit son centre de magie noire/sexuelle, l’Abbaye de Thélème.
23    Le Double éthérique est un être ahrimanien, méphistophélique, lié aux influx nerveux, à l’électricité et au magnétisme terrestre. Il se tient sur le seuil de l’inconscient, bloquant l’accès aux mondes spirituels tel un « Gardien du Seuil » et se charge que des coups du destin nous frappent, du moins, tant qu’on ne l’a pas confronté et qu’on n’a pas pris en main nos responsabilités karmiques. On ne s’en libère qu’en prenant la responsabilité de le transformer.
24   Évangile de Luc, 23 : 42.
25   Épître de Paul aux Galates, 2 : 20.

Pour en savoir plus…
STEINER, Rudolf (écrits et recueils de conférences)
2001   The Holy Grail: selections from the works of Rudolf Steiner
2001   The Goddess: selections from the works of Rudolf Steiner
1919   Lucifer et Ahriman
1910   La Science de l’Occulte
1909   The Deed of Christ and the Opposing Spiritual Powers: Lucifer, Ahriman,
Mephistopheles, Asuras
1906   The Temple Legend: Freemasonry and related occult movements
1905   The Occult Movement of the Nineteenth Century
1904   Mythes et légendes et leurs vérités occultes
1904   Cosmic Memory

NESFIELD-COOKSON, Bernard
1998   Michael and the Two-Horned Beast: the challenge of evil today in the light on Rudolf Steiner’s science of the spirit.

PROKOFIEFF, Sergei O.
1993   The East in the Light of the West. Two Eastern Streams of the Twentieth Century in the Light of Christian Esotericism. Part 1: Agni Yoga.

SEASE, Virginia et Manfred SCHMIDT-BRABANT
2003   Paths of the Christian Mysteries: From Compostela to the new world.

Invité:
Ce qu'écrit Druid concernant Lucifer, Arhiman, Asuras et Soradt est très intéressant. Druid possède une bonne connaissance de l'Anthroposophie et je m'en réjouit. J'aimerais ajouter sur ce sujet une remarque suite à la lecture du livre (Non traduit en français que je viens de lire) "Vorträge und kurse über Christlich-Religiöses wirken" où Steiner indique précisément la date 3*666 = 1998 comme une date importante pour l'action des forces ahrimanienne sur terre. Il est certains que les évènements qui nous attendent en entre 2020 et 2040 seront difficiles à vivre. A ce sujet il est intéressant de lire les écrits concernant Gurdjieff. Ces écrits parlent en fait de la mécanicité de l'homme, du fait que l'homme est endomi et qu'il ne peut rien faire. Gurdjieff décrit l'être humain avec une vision toute arhimanienne des forces qui l'habitent (Essence - personnalité - centre moteur, etc..). Il est intéressant d'étudier un peu ces écrits par le biais d'Ouspensky. Mais bon Gurdjieff (après Crowley vers les années 50-60) et à la mode en ce moment et on en parlera plus tard sous d'autres aspects plus négatifs. Une "problématique" que j'évoquerai peut-être sur ce site en rapport avec les sujets concernant l'incarnation d'ahriman...
J'aurais bien voulu savoir ce que Druid pense à propos de Gurdjieff ...

Invité:
Je ne connais pas bcp Gurdjieff mais ce que je sais de lui est suffisant pour m'en donner une très mauvaise impression. Ce qu'Il dit fait sens la plupart du temps, mais bcp de gens se sont suicidé dans ses 'camps de travail' et l'ambiance générale qui émane de lui est très 'sagesse luciférienne du Passé', très Gourou, manque total d'Amour (au sens chrétien), pase complètement à côté du message et de l'Etre du Christ, etc. Mais il faut que j'admette qu'il a une meilleure compréhension de la psychologie que moi, ça c'est certain...
Ceux que je connais qui lisent Gurdjieff lui préfèrent Mouravieff. Je peux vous mettre en contact avec quelqu'un qui connaît relativement bien l'anthroposophie ET qui connaît pas mal Gurdjieff aussi. Moi je n'ai lu que Fragments d'un enseignement inconnu de Ouspensky et un livre comparant la démarche de Gurdjieff au bouddhisme Zen.  Je suis d'accor avec Grudjieff qu'on est très mécanisém encroûté dans nos habitudes et cela nous affecte jusque dans le corps éthérique, notre corps de vie, qui est lié à notre pensée. Alors plus on a une pensée mécanique alourdie par les habitudes mécaniques, plus on mécanise le corps éthérique (corps de vie) et plus o se coupe d'une saine communication avec les mondes spirituels. On devient bouché. Gurdjief voulait déboucher les gens, avec les ancienne stechniques yogiques. Je ne dis pas que ces techniques ne fonctionnent pas, je dis qu'elles ne conviennent pas à l'homme moderne, tout comme la voie Gurdjieffienne qui nous lie encore au 'gourouisme' du passé. Un danger semblable menace ceux qui considèrent Steiner comme un gourou, même si lui même insistait qu'il fallait fonder sa démarche spirituelle sur un penser libre et complètement autonome, puisque la relation au spirituel est complètement directement individuelle.

Bien à vous,

Druid

Invité:
J'aime bien l'expression 'camp de travail' que vous attribuez aux groupes Gurdjieff. Le livre d'ouspensky : 'In search of Miraculous' révèle une conception de l'homme qui est la suivante : l'homme est composé d'une essence et d'une personnalité, l'homme ne peut rien faire seul, il n'est pas éveillé, il a besoin d'une aide, celle d'un Maître. Actuellement de nombreux groupes de la quatrième voie (groupes Gourdjieff, P. Ouspensky et M. Nicolle) pullulent et florissent un peu plus dans le monde : c'est un effet de mode. En fait la conception de l'homme représenté par Gurdjieff est matérialiste (ahrimanienne suivant Steiner). Gurdieff considérait l'essence (pas comme une partie spirituelle) de l'homme comme faisant partie intégrante de la machine qu'il est en réalité. De plus Ouspensky dans son premier livre 'Tertium Organum' emprunte énormément à la théosophie (Leadbeater par exemple) et à la conception d'une quatrième dimension un peu mathématique, ce qui l'a amené à se perdre dans la récurrence (retour du même) et à écrie sur les Hydrogènes etc...
Les pratiques de Gurdjieff tuent le penser en l'homme et ne permettent pas d'acquérir l'acte de penser de manière vivante tel que le décrit Rudolf Steiner dans sa 'Philosophie der Freiheit'. Bien sûr l'observation de soi peut-être utile dans la psychologie mais cela n'est qu'un premier pas vers un chemin, tel que le préconise l'enseignement de la quatrème voie, qui peut entraîner la sclérose. Voir par exemple les fameux mouvements de Gurdjieff à la fin du film sur Gurdjieff par Peter Brook : ces mouvements sacrée sont saccadés, bien régulés, les danseurs ressemblent à des marionnetes sans âmes... rien à voir avec l'eurytmie. Mais bon lorsque cet effet de mode sera passé, les gens comprendrons ce qu'est réellement l'ennéagramme : un symbole qui emprisonne l'homme dans la mécanicité. Comme le disait le philosophe saint martin : L'homme ne peut se sauver qu'en allant du 9 au 4 et non 'en restant dans le 9'.
On pourrait en dire encore beaucoup sur Gurdjieff...

Avec mes respects.

Hire

Invité:
Bonjour Hire,

je suis bien heureux qu'on se rencontre virtuellement,; je sens que nous avons des affinités certaines au niveau de la pensée.

Si vous avez des sujets de discussion précis à proposer, ou des écrits de vous ou de quelqu'un d'autre à partager, je suis preneur.

Bien à vous,

druid

(Je copie en bas un article que je viens d'écrire pour une revue qu'on a fondé des amis et moi. C'est un brouillon. Si vous avez quelque article à soumettre, faites-le moi lire.

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Les yeux grands ouverts


La gravité de la situation mondiale actuelle a de quoi effrayer les plus endurcis. Pour se prémunir contre le sentiment de désespoir et d’impuissance que provoque le constat de la gravité de la situation, nombreux sont ceux qui optent pour l’ignorance délibérée. Comme on dit : « ce qu’on ne sait pas ne nous fait pas mal ».

Je ne suis pas de cet avis. Je suis même porté en sens inverse en réaction contre ce désistement, mû par un désir de mieux comprendre la situation globale mondiale sous toutes ses coutures, même sous ses aspects les plus ténébreux, et ce malgré la terreur et la paranoïa qui en résultent.  

Il va sans dire que cette voie est hasardeuse et que la menace du déséquilibre nous guette à chaque instant. Mais n’est-ce pas cela évoluer?  Compromettre son immobilisme, choisir le ‘beau risque’ de voir son univers s’effondrer sous le poids d’une vérité implacable, aller aux devants de l’inconnu, suspendu au dessus du vide, tendu de toute cette énergie portée par le stress de devoir toujours tout recréer à neuf à tout moment? N’est-ce pas l’exercice sans relâche de sa créativité et de sa liberté qui permet d’avancer sur le fil de fer de l’évolution?

L’état actuel des choses impose aussi d’avoir le courage de la vérité car la vérité se dévoile au grand jour, sous nos yeux, inexorablement. L’humanité globale se tient sur le Seuil du spirituel et c’est la panique, l’angoisse totale car la lumière est faite sur son Ombre collective. Sommes-nous prêts à relever le défi et à nous soumettre à un examen attentif et objectivement moral sur soi-même et le monde?

Le temps présent nous impose un test de courage et de force morale. Nous avons tous à passer ce test, à ‘passer à la caisse’, à rendre des comptes ‘karmiques’ diront les spiritualistes, autant comme individu que comme communauté d’appartenance, société, peuple et espèce humaine.



Le centre caché et l’opposition-complice

Le but de cet article n'est pas de convaincre preuve à l'appui mais de synthétiser en quelques lignes directrices le fruit de mes récentes recherches et surtout susciter la réflexion.  C'est pourquoi je ne cite que peu ou pas de références.

Il est maintenant démontré que George W. Bush et John Kerry, les candidats républicains et démocrates de la dernière course à la présidence américaine, sont membres de l’ultime confrérie du campus de l’université de Yale : la loge franc-maçonnique des Skulls and Bones. Cela amène à se demander si les élections américaines ne sont pas truquées de façon à n’offrir qu’un faux choix entre deux opposés qui en réalité ne mènent concrètement qu’au même résultat.

De même, on sait maintenant que de nombreux importants corporatistes et banquiers de l’histoire du XXe siècle étaient des lecteurs assidus du Das Kapital de Karl Marx. De nombreux grands capitalistes étaient en réalité des ‘communistes de placard’ ou ‘crypto-communistes’ pour emprunter le jargon usuel des théoriciens du complot.

Pis encore, on sait que les membres du gouvernement de la révolution bolchevique en Russie étaient majoritairement des Juifs et que les fonds ayant permis la révolution venaient des mêmes grands financiers banquiers et corporatistes qui gouvernent l’économie de l’Ouest, révèle Anthony Sutton en 1973. Même chose pour le financement du gouvernement nazi : Hitler était financé par Wall Street, démontre Sutton. Ces mêmes groupes financiers ont établi la Réserve Fédérale américaine (qui est en réalité non pas fédérale mais possédée par des intérêts privés!) et le Council on Foreign Relations, la Commission Trilatérale, les Bilderbergers, etc.  Les grandes organisations économiques mondiales telles que le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale, etc., des instituts comme Le Club de Rome, des universités prestigieuses telles que Yale, Georgetown aux États-Unis et Oxford en Grande-Bretagne, ont été fondés à la suite des initiatives de riches idéalistes tels que Cecil Rhodes dans la seconde moitié du XIXe siècle, au Royaume-Uni. On doit à Rhodes la fondation de la Table Ronde, une organisation qui, des dires du fondateur lui-même, s’inspire ouvertement de l’Ordre des Jésuites et de la Franc-maçonnerie. Ses ‘missionnaires’ sont amenés à devenir de véritables missionnaires de l’anglo-américanisme et son modèle néo-libéral à travers le monde. Ils tiennent un discours parfois cosmopolitiste et internationaliste pour abolir les frontières des États (provoquant ainsi par contrecoup la furie des nationalismes locaux et des sociétés à prédominance traditionnelle). D’autres fois, à l’inverse, leur discours est profondément nationaliste américain… ou israélien!

Le pan-américanisme, de profession de foi sioniste et imprégné de d’une mystique de Table Ronde chevaleresque franc-maçonnique, est le nouvel empire romain, réalisant le fantasme nazi, la restauration le Saint Empire Romain Germanique.

Mais pour que se transmette le flambeau de la Pax Romana à la Pax Brittanica à la Pax Americana, il aura fallu passer par les ‘échecs calculés’ de la Pax Sovietica et de la Pax Germanica. Hitler disait lui-même qu’il ne croyait pas un mot de sa propagande anti-communiste mais qu celle-ci était nécessaire afin obtenir l’appui des Allemands.  Et sans le nazisme, l’appui international nécessaire pour la création de l’État d’Israël aurait fait défaut. Selon l’idéologue du sionisme Theodor Herzl lui-même, l’antisémite est le meilleur ami de la cause sioniste.


Bush et les nazis

La CIA a été fondée en collaboration avec des nazis transférés en Amérique. Prescott Bush a été le banquier secret de Hitler. La famille Bush a collaboré avec les nazis. George Bush père, ex-directeur de la CIA, a participé au complot visant à faire assassiner John F. Kennedy.  La connexion Bush-nazis est officiellement démontrée. Des écrivains et journalistes qui ayant révélé ces secrets classés ‘secret défense’ ont été assassinés ou traduits en justice, et ce malgré le poids des preuves.


Derrière le 9/11 : Israël et le Sionisme?

La CIA et tous les services secrets de l’Ouest sont coordonnés ensemble. Il semble que de nombreux chercheurs indépendants de la grande communauté des médias alternatifs ont démontré le rôle prépondérant du Mossad dans le terrorisme global. Le Mossad est le nom donné aux services secrets israéliens, dont le slogan est ‘ By Use Of Deception Thou Shalt Do War’ – ‘Par la tricherie tu feras la guerre’. Des cellules du Mossad se cachent derrière de fausses compagnies mobiles (qui déménagent constamment), telles que Comverse et Amdocs. Les liens entre les terroristes du 9/11 et le Mossad israélien sont démontrés mais classées secret défense. On sait que les agents du Mossad avaient loué un appartement à Hollywood Floride, près de celui de Mohammed Atta, le prétendu leader de la cellule Al-Quaeda. Toutefois il s’agirait d’un cas de vol d’identité, car le vrai Mohammed Atta est toujours en vie et en bonne santé, ainsi que six autres des prétendus terroristes du 9/11! En tout, suite aux attentats du 9/11, plus de soixante Israéliens et agents du Mossad ont été arrêtés en sol américain, emprisonnés et torturés, et relâchés, sans qu’aucun média n’en fassent mention.  Ne comptez pas sur eux pour vous en informer : leurs propriétaires favorisent tous Israël. On est en droit de les qualifier de sionistes.

Et les tours du WTC ont-elles pu s’effondrer sous la chaleur du carburant inflammable? Non. Les immenses explosions sur le sommet des deux tours ne sont en aucun cas redevables au carburant, car celui-ci avait depuis longtemps cessé de brûler. Des photos ont permis de constater que des survivants se tenaient autour du cratère creusé par les avions. Comment auraient-ils pu se tenir là si la chaleur était si intense qu’elle a fait fondre des piliers centraux parmi les plus solides du monde, par ailleurs conçus exprès pour recevoir un impact de boeing? Dans les images des effondrements, on peut clairement remarquer les mini-explosions symchronisées qui ont causé l’effondrement parfaitement symétrique - donc contrôlé - de chacune des deux tours. Des images montrent du métal en fusion s’écouler par les côtés d’une des tours, ce qui selon le professeur Steven E.Jones témoigne de l’utilisation de thermite, qui permet de littéralement couper dans de l’acier comme dans du beurre.   D’autres checheurs, comme un finnois anonyme ont indiqué la ressemblance frappante entre les explosions au sommet des deux tours et des photos d’explosions thermonucléaires dans le désert.

 Le propriétaire légal des trois tours effondrées du WTC, Larry Silverstein (Juif et sioniste), a récolté de fortes sommes d’argent des assurances suites aux attentats. Je dis bien trois tours effondrées : avez-vous remarqué que la tour WTC7, où de petits incendies  s’est écroulée comme un château de carte sans qu’aucun avion ne s’y écrase? C’est Larry Silverstein lui-même qui dans un documentaire de PBS révèle qu’il a fait démolir (‘pull’) le bâtiment (‘pull it’ est un jargon signifiant la démolition contrôlée) parce que le bâtiment était déjà sévèrement endommagé et parce que le feu menaçait de poursuivre se ravages. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… Et le vol 93? On n’a jamais retrouvé un seul traître petit morceau de cet avion : qu’un gigantesque cratère, vraisemblablement créé par un missile quelconque. Et les appels de passagers luttant contre les terroristes dans le vol 93? Il est scientifiquement impossible que le téléphone cellulaire à quelque mille mètres d’altitude puisse fonctionner.  Et l’avion du Pentagone? Les images révélées dans le smédias permettent-elles de clairement voir un avion percuter le pentagone? On voit plutôt une sorte de missile raser le sol sans laisser une seule égratignure sur le gazon et exploser dans un flash. Le trou dans la paroi extérieure du pentagone est minuscule et les seuls morceaux trouvés sont des petits morceaux de tôle légère, un mini-réacteur au moins quatre fois plus petit qu’un réacteur de boeing 757, et une grosse pièce centrale qui a été recouverte d’une toile et apportée on ne sait où. Les chiens sur place n’ont flairé aucun reste humain. Aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone, c’était autre chose…


L’opposition altermondialiste et anti-sioniste : une autre opposition factice?

Le président du Venezuela Hugo Chavez et le président de l’Iran Ahmadinejad dénoncent vertement les mensonges et les crimes de guerre commis par Israël, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Chavez appuie la théorie du complot intérieur du 9/11 selon laquelle le gouvernement américain a orchestré ou à tout le moins prêté le flanc hypocritement aux attaques terroristes du 9/11. Ahmadinejad décrie la menace du gouvernement israélien sioniste et l’ethnocide des arabo-musulmans. Ce sont là des vérités étonnamment justes, d’autant plus qu’elles viennent de la bouche de présidents étatiques!

Mais si l’on considère l’hypothèse selon laquelle toute opposition finit toujours par tomber sous le contrôle du ‘centre’ qui la manipule, on peut se demander raisonnablement si Chavez et Ahmadinejad ne servent pas un agenda global plus vaste en tant que ‘parti officiel de l’opposition’ contre l’Ouest impérial néo-libéral et, de surcroît, sioniste.  Je ne me prononce pas définitivement à ce sujet, je veux simplement susciter le doute raisonnable et la réflexion.
 

Voilà qui nous met sur la piste du légendaire complot sioniste ‘judéo-maçonnique'

Or ce n’est pas vraiment là que je veux amener votre attention. Le document des Protocoles des Sages de Sion fut tellement propagé, à un point que ç’en est carrément louche.

Il faut leur accorder toutefois le pouvoir d’éclairer de façon précise et très juste le déroulement de l’histoire du XXe siècle. Ce document se révèle donc ainsi soit prophétique, soit comme étant l’agenda qu’on suivit les ‘conspirateurs’. Le document met le doigt sur le contrôle de la franc-maçonnerie et du Sionisme en politique, le contrôle de l’argent par de riches Juifs internationaux, etc. Mais le complot ultime est-il vraiment ‘judéo-maçonnique’?

Ce document a de toute évidence été écrit et diffusé afin de concentrer le blâme aux Juifs et aux francs-maçons, car peut-on croire que les ‘conspirateurs’ se dénonceraient ainsi eux-mêmes noir sur blanc dans un document facilement accessible à tous? Réfléchissez à ceci : qui peut bien profiter du fait qu’on blâme les juifs et les Francs-maçons, détournant ainsi l’attention public loin de soi? Ou, comme on devrait toujours se demander lorsqu’un événement important se produit : ‘Qui Bono’, c’est-à-dire, ‘qui bénéficie’? Qui a toujours fait paraître les Juifs comme les meurtriers du Christ? Qui a toujours haï les Francs-maçons?

Les Jésuites. Selon Rudolf Steiner, voyant et scientifique, philosophe et guide spirituel, l’influence des Jésuites agit très en amont des complots contre l’évolution spirituelle de l’humanité, en plus des assassinats de personnalités politiques, de rois, de tsars, etc. L’Ordre de la Société de Jésus a été fondé par Saint Ignace de Loyola en 1540 comme une véritable armée de soldats voués corps et âme au service de l'empire de l'Église catholique. Jésuites et francs-maçons sont des ennemis jurés, mais en coulisses, de l’autre côté du rideau, dans les plus hauts niveaux Jésuites et Maçonniques, les dirigeants occultes collaborent amicalement et s’assoient à la même table. Paradoxe : les Jésuites étaient fermement anti-anthroposophie (comme ils sont anti-maçonnerie), or Steiner serait la réincarnation de Thomas d'Aquin, qui fut probablement le plus influent philosophe chrétien de l’Église catholique! Ce sont vraisemblablement ces ennemis de la Gnose que sont les Jésuites - ou bien peut-être des nazis - ont empoisonné Steiner.
 
On sait que les Jésuites dominent le Vatican et non l’inverse, et que le Vatican a ouvertement soutenu la montée du nazisme, et ce jusqu’à sa fin. Les rapports cordiaux du Vatican avec des groupes extrémistes musulmans tels que le Hamas et le Hezbollah (qui a d’ailleurs été photographié en train d’exécuter le salut nazi) sont solidement documentés. Et le Pape critique l’Islam fanatique déclenchant la colère des nations arabo-musulmanes à travers le monde? En portant notre regard sur ce fait à la lumière du principe de ‘l’opposition complice’, il est fort à parier qu'il ne s'agit encore une fois que d'une opposition factice plus ou moins consciente ou inconsciente, orchestrée par un centre unique caché.
 

Au-delà de l'opposition temporelle: une guerre au sein de l'âme humaine
 
Le philosophe et guide spirituel Rudolf Steiner a pris l’initiative de fonder l'anthroposophie afin de donner à tout un chacun les bases de la démarche spirituelle fondamentale à l’être humain, de même que les moyens d’acquérir la connaissance des mondes spirituels, sur une base individuelle, directe et libre, en dehors de toute dépendance à une tradition ou idéologie. Cette voie, Steiner la décrit par le terme 'goethéanisme', comme une philosophie de la science et une science du spirituel devant amener l'esprit de l'homme à rencontrer l'esprit dans l'univers.
 
L’ennemi juré de l'évolution spirituelle de l'humanité ne se trouve pas incarné dans un groupe de conspirateurs identifiables, il se trouve ‘dans les cieux’, comme le suggèrent les épîtres de Paul. L’Adversaire est nul autre que Lucifer ange déchu, Satan dieu de la mort et de la matière, et enfin le Démon Solaire, la Bête 666, l’apogée totale de l’échec spirituel et de la rébellion contre Dieu.  

Ces êtres bénéficient d'une mainmise incommensurable sur le monde de la matière et d’un pouvoir immense sur quantité de subalternes invisibles intimement liés à notre animalité et notre intellectualité.  Ils ont été jetés des cieux et combattent maintenant dans nos têtes! Ainsi le dicton : « là à il y a de l’homme il y a de l’hommerie »… et partout où il y a de l’hommerie, il y a le Dragon! Ces êtres spirituels déchus ont pris la seule forme animale inexistante dans la nature : celle du dragon. Ils se manifestent à travers les forces météorologiques, tectoniques, volcaniques, séismiques, géographiques (certaines aires géographiques ‘dégagent’ une ambiance plus ou moins lumineuse ou ténébreuse, selon la qualité antipathique ou sympathique des esprits de la nature qui l’habitent), mais dans notre monde moderne, leur lieu de prédilection est l’inconscient instinctif et l’intellect humain, en particulier chez les criminels mais surtout chez les puissants de ce monde, l’élite carnassière et conspiratrice et sa machine étatique et économique et culturelle déshumanisante.  Les individus qui réussissent à se hisser dans les postes les plus dominants n’y arrivent pas nécessairement par leur talent inouï, mais par une certaine prédisposition de leur subconscient à recevoir des inspirations d’êtres spirituels de nature démoniaque, prédisposition exacerbée par les rites cérémoniels auxquels ils se prêtent volontiers.  Alors qu’un individu dit ‘normal’ soupèserait moralement ses actions, un individu ‘inspiré’ de la sorte aura tendance à laisser ses décisions instinctivement, subconsciemment dictées par ces êtres qui stimulent l’intellect et font de lui un être astucieux, rusé, prompt à la corruption, au mensonge, au meurtre, voire même à ordonner de sans froid des massacres systématiques ou plus ou moins indirects, comme le fait en ce moment en toute impunité la grande machine de la mondialisation néo-libérale transformant la planète en une immense prison-usine, camp de travail sous l’œil agile du panopticon paranoïaque des gouvernements.

 
Pas nés de la dernière pluie
 
Les Atlantes ont été séduits par ces anges déchus, causant ainsi leur propre perte. Les traditions de magie noire se sont perpétuées au-delà de ce continent disparu et leu première renaissance est l’ancienne Babylone, gouvernée par Nemrod et Sémiramis. Des peuplades retardées possédant encore des forces ataviques de l’ancienne Atlantide ont fait des ravages dans les premières civilisations qui tentaient d’émerger et de progresser.  

Les traditions des Mystères ont été enseignées et transmises à l’humanité, lui permettant de se souvenir des mondes spirituels (Gnose sagesse), de prendre pied dans le monde (philosophie et autonomie de la pensée) et finalement de se tourner vers le Christ (amour et sacrifice de soi) par la connaissance des forces cosmiques qui régissent le monde et l’homme de même que des êtres spirituels qui ont régit le développement de l’humanité de la dépendance à l’autonomie.

Au même titre que les traditions spirituelles christiques authentiquement inspirées d’en haut, une initiation à des Mystères en tout point inverse et opposée à la voie christique, unissant les nombreuses traditions de magie noire sous l’égide de la Bête Solaire (666), s’est perpétuée parallèlement depuis les cinq derniers siècles, dans une école souterraine, dans l’inframonde subtil et ténébreux, l’ombre projetée de la terre qui se trouve immédiatement sous la croûte terrestre.

Au cours des cinquante dernières années, le matérialisme et la science moderne ont gagné du terrain sur notre mode de vie à un rythme exponentiel. Nous croyions naïvement qu’il en résulterait le paradis sur terre et l’aisance matérielle, or tout le monde peut voir que la civilisation est littéralement au bord du gouffre.

En plus des structures politico-économique qui écrasent l’être humain, la médecine elle-même, avec son arsenal de poisons synthétique, de même que l’éducation, qui évite soigneusement de faire des humains des êtres vraiment humains, ont été à ce point déviés de leur but spirituel qu’ils en sont même devenus les principaux outils anti-humanistes de l’Adversaire.

Dans cette grande séduction de l’humanité par la technique, la grande école satanique souterraine et les êtres spirituels déchus avec lesquels elle collabore ne sont pas innocents.

Cette école souterraine, armée de ses hordes d’êtres spirituels déchus et des formes pensées obscurcissantes et durcissantes émanant de ses rites cérémoniels, conjure depuis plus d’un siècle tout un monde de spectres et d’ovnis, d’êtres bizarroïdes et manipulateurs, pour tromper l’humanité à grande échelle. Tous ensemble ils préparent l’incarnation de Satan dans un corps humain. Autant le Nouvel Age que les vieilles religions et traditions, autant le gouvernement occulte mondial que les États et les nationalisme réactionnaires, autant le sionisme et le pan-américanisme que leur opposé arabomusulman anti-sioniste (voire terroriste) ou résistant antimondialisation, autant les républicains que les démocrates, autant la Gauche que la Droite, sont gouvernés, plus ou moins consciemment ou inconsciemment, par le centre caché qui prépare l’avènement de l’Antéchrist.

Tout cela est amplement documenté et rabâché à satiété sur Internet, à un point tel que l’idée même de complot, de surcroît un complot d’envergure mondial impliquant des sociétés secrètes et des êtres démoniaques servant l’Antéchrist, paraît complètement ridicule lorsque discutée ouvertement entre individus ‘majeurs et vaccinés’. Cela aussi est calculé : le mensonge est tellement immense que personne ne veut y croire, sauf les paranoïaques (et les veilleurs!).

 
Pourquoi tout ce mal?
 
Au début du Livre de Job, Dieu accorde au Diable la permission d’aller tenter Job le pieux pour le tester. De même, au début du premier Faust, Dieu accorde au Diable la permission d’aller tester sa force morale.

Le mal est en quelque sorte une nécessité de l’évolution humaine, prévue dans le ‘plan divin’. Pour devenir plus fort il faut savoir porter un poids plus lourd. Il faut un jour avoir entre les mains le savoir technique pour apprendre à le diriger avec sagesse, il fut avoir la possibilité de l’erreur pour devenir des êtres moraux, autrement on resterait niais et ignorant et notre moralité ne serait pas libre, elle serait très limitée, incomplète, imparfaite. Je caricature, mais c’est là une grande vérité à saisir : le mal est une ‘nécessité de fer’ dans l’évolution humaine. Bien sûr ce serait une grave erreur que de détourner cette logique pour justifier ce qui est répréhensible.
Quelle ouverture?
 
Le Nouvel Homme, qui sera un redevenu un Enfant aux yeux du Christ (à ne pas confondre avec le Jésus historique, ‘roi du monde’ luciférien fantasmé par les Jésuites, ou ‘le petit Jésus’ manufacturé par l’Église catholique), devra traverser les plus éprouvantes souffrances avant de pouvoir réaliser sa destinée ultime : s’approprier le monde matériel corrompu, l’humanité incluse, dans son for intérieur spirituel et le digérer, de sorte qu’il se sublime à l’état de pure lumière. Ceux qui n’auront pu faire germer en eux-mêmes ce corps de résurrection lumineux et immortel (immortalité dont les loges se fabriquent une contrefaçon à travers leurs cérémonies magiques), préférant les jouissances terrestres ou pseudo-spirituelles, refusant l’effort et l’amour, se verront refuser l’accès à la nouvelle Terre devenue Soleil irradiant. Écrasés sous le pied de l’Homme Nouveau, laissés pour compte sur la terre morte, le Serpent et la Lune ainsi que tous ceux qui les auront suivi subiront le pire sort qui soit réservé à l’individualité humaine : la seconde mort, la désintégration totale du noyau spirituel indestructible, nous dit la très profondément spirituelle Apocalypse de Jean.*
 
*Ne pas prendre au pied de la lettre cette 'Apocalypse', car le terme signifie non pas Fin du Monde ni Fin des Temps mais 'Révélation', au sens de 'révélation visionnaire' du futur, du Royaume à Venir et surtout du dessein (finalité) de la création et de l'être humain, qui relève des mondes supérieurs, spirituels.

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