bonjour,
j'ai écrit un article sur le dernier film d'Al Gore et je voulais le partager avec vous.
tout le meilleur pour vous,
Druide
Al Gore séduit les Verts : un loup dans la bergerie
Dans An Inconvenient Truth, la suite du livre Earth in the Balance paru en 1992, Al Gore, l’« ex-futur président des Etats-Unis », sonne l’alarme sur le drame, très réel, du réchauffement planétaire. Il faudrait être scandaleusement inconscient et borné pour nier que la situation environnementale globale est véritablement catastrophique. Il faut toutefois prendre le temps de mieux connaître la personne de Al Gore avant de s’emballer, car en réalité, il est loin de correspondre à cette image de chevalier sans reproche véhiculée dans son dernier film. Ne soyons pas dupes, ce n’est ni innocemment, ni de façon désintéressée qu’il milite pour la cause du réchauffement planétaire : il se sert de cette noble cause pour faire mousser sa popularité. Ainsi, son film se révèle n’être rien de plus qu’un habile stratagème, un cheval de Troie destiné à obtenir la faveur de ses futurs électeurs, voire de la planète entière. Rappelez-vous l’Apocalypse de Jean : la Bête aura l’air d’un Agneau…
Pour comprendre Gore, il faut comprendre ses liens avec Clinton et faire un peu d’histoire. À la fin du XIXe siècle, l’Anglais Cecil Rhodes a fondé la Table Ronde, une société secrète vouée à l’impérialisme anglo-saxon et calquée sur le modèle de la franc-maçonnerie, des jésuites et de l’Église romaine. Le modèle civilisateur des chevaliers de la Table Ronde devait être l’inspiration des serviteurs de l’Empire anglo-saxon. Le Royal Institue of International Affairs, et son corollaire américain, le Council of Foreign Relations, de même que la Réserve Fédérale Américaine (qui est en fait une banque privée et non pas fédérale), les FMI, Banque Mondiale, ONU, OTAN, OMC, GATT, etc., en découlent. Rhodes trouva de fidèles alliés en Lord Alfred Milner et Averell Harriman père et fils, tous deux Skulls and Bones (une société secrète de l’Université de Yale), tout comme la dynastie des Bush. Les Skulls and Bones maîtrisent l’art de la dialectique hégelienne, thèse-antithèse-synthèse, qui, en manipulant les deux camps de tout conflit en opposition binaire, communiste/capitaliste, démocrate/républicain, etc., leur permet de garder le contrôle peu importe le parti au pouvoir. Rhodes finança le Rhodes Scholarship Award, une bourse prestigieuse de l’université de Oxford destinée à propulser un digne missionnaire de l’impérialisme anglo-saxon. Les universités de Georgetown, Oxford et Yale sont ainsi des usines à missionnaires voués à l’impérialisme politique, économique et culturel anglo-saxon et, plus tard, de l’« american way of life ».
Dans les années 1990, Averell Harriman fils cherchait un candidat démocrate devant succéder au règne de Bush père. Il savait bien que l’opposition démocrate-républicaine n’est qu’un leurre, un duopole destiné à maintenir les électeurs dans l’illusion du libre choix entre deux alternatives différentes. Harriman trouva du sang neuf en deux étudiants prometteurs : Bill Clinton et Al Gore. En Clinton il trouva un véritable missionnaire de l’impérialisme anglo-saxon, dévoué à l’établissement de la Pax Americana devant succéder à la Pax Britannica. Clinton étudia en Amérique dans un collège jésuite avant d’obtenir le Rhodes Scholarship Award à l’université Oxford. Al Gore suivit un cheminement semblable à Harvard. Ces intrications furent détaillées par l’illustre analyste politico-économique Carol Quigley, le professeur préféré de Clinton.
Clinton et Gore comptaient parmi les plus ardents promoteurs de l’ALÉNA, dont les répercussions négatives sont si bien connues qu’elles se passent de commentaires. Quelques années plus tard, sous le parapluie d’un comité spécial américano-russe établi par Al Gore et Victor Chernomyrdin, les « Harvard Boys » (Anatoly Chubais, acolyte de Boris Yeltsin, et l’ancien premier ministre russe Yegor Gaidar) usèrent de leur influence pour favoriser l’ouverture tout azimut à l’économie de marché.
Sous Bush père, Gore a voté en faveur de la Guerre du Golfe. Il a toujours été un supporteur du lobby des armes à feu. Il est « born again christian », comme George W. Bush. Il exprime ouvertement son support à la guerre au terrorisme, mais exprima de sévères mais hypocrites critiques envers Bush relativement au programme illégal d’écoutes téléphoniques et électroniques. Gore est bien mal placé pour critiquer puisque Clinton l’a chargé d’un programme semblable en 1993 : le projet Clipper Chip, lié à Echelon, par lequel la NSA pouvait procéder à l’implantation d’un système intégré d’écoute électronique et téléphonique de tous les citoyens américains. Il déposa la même année un rapport de ce projet en titre de représentant de l’Interagency Working Group (IWG), un groupe top secret de conseillers de Clinton. Ces informations devaient ensuite être partagés avec les gouvernements d’autres pays, et ce des années avant les attentats du 11 septembre. Il assurait alors que les écoutes ne pouvaient être faites sans l’approbation de la cour. Des officiers fédéraux ont révélé en 1994 que Gore avait menti et que son programme n’était pas à l’abri d’écoutes non autorisées.
Gore s’attribue tous les mérites du monde: avoir inventé Internet (1), avoir dénoncé les politiques Big Brother de Bush, avoir sonné l’alarme sur le réchauffement planétaire, etc. Il se présente comme une alternative valable aux républicains pétrolifères, gagnant ainsi toujours plus d’appui de la part des Verts et des électeurs américains, majoritairement déçus du gouvernement Bush. Il faut dire qu’à côté de Bush, n’importe quel zouf aurait l’air d’un génie et le premier opportuniste habile en quête de popularité passerait pour un messie ! Le parti républicain sera probablement défait aux prochaines élections et Gore n’a pas dit qu’il ne se présenterait pas ; il prépare ainsi merveilleusement le terrain de la victoire en se faisant désirer. S’il avouait trop tôt sa candidature, la grande séduction tomberait à plat et son film serait reconnu pour ce qu’il est : une Infopub de sa campagne électorale de 2008. Ne nous réjouissons pas trop vite puisque Al Gore est un produit du même moule de des confréries secrètes de l’establishment anglo-américain.
Pour plus d’informations :
http://www.voltairenet.org/article139932.htmlhttp://farshores.org/sc05bots.htmhttp://www.leftwinghate.com/?p=72http://www.goofigure.com/UserGoofigureDetail.asp?gooID=5887Terry Boardman, 1998, “Mapping the millennium. Behind The Plans of the New World Order, Ed. Temple Lodge.
Amnon Reuveni, 1996, “In the Name of the ‘New World Order’, Manifestations of Decadent Powers in World Politics”, Ed. Temple Lodge.
(1)Lors d’un entretien à CNN le 9 mars 1999, Gore affirma: "Durant mon service au Congrès des États-Unis, j’ai pris l’initiative de créer l’Internet"...