Message des hommes vrais au monde mutant

Salut à tous,

Depuis que je t’ai conseillé, Mathieu, le livre de Marlo Morgan « Message des hommes vrais au monde mutant », que j’avais lu il y a plusieurs années, je me suis replongée dans sa lecture.
J’ai retrouvé la même fascination pour cette histoire et j’ai envie de vous en parler un peu.
Marlo Morgan est une américaine femme-médecin qui a bien réussi sa vie. Un jour, alors qu’elle approche la cinquantaine, un ami lui propose de partir s’installer en Australie pour collaborer avec les médecins australiens. Comme elle a toujours été attirée par ce pays, elle accepte.
Au bout de quelques temps, elle s’intéresse de plus en plus au sort des jeunes aborigènes qui vivent misérablement dans les banlieues. Elle ne supporte pas la discrimination qui sévit envers eux et décide de les aider à s’insérer dans la société. Elle monte donc avec eux une entreprise qui fonctionne de mieux en mieux. Un jour, l’un d’entre eux lui annonce que pour la remercier de son aide, elle est invitée à un congrès aborigène organisé spécialement pour elle, à l’autre bout du pays, dans le désert. Elle s’y rend donc en jeep avec un guide aborigène, et au bout de 6 heures de route à travers la brousse, elle est accueillie par une tribu, des Aborigènes qui vivent encore dans le désert et ne se sont jamais mêlés aux occidentaux. Ils se présentent comme le plus ancien peuple aborigène, et lui demandent, pour l’occasion, de quitter tous ses vêtements et de passer une robe grossière en tissu. Ils brûlent alors dans un feu toutes ses affaires personnelles, ainsi que ses papiers d’identité et lui disent qu’elle doit les suivre pour une marche dans le désert. Au préalable, ils lui demandent, pour seul rituel de ce « congrès », de choisir une pierre parmi une centaine de pierres identiques. Elle a encore la possibilité de refuser et de repartir seule en jeep, mais elle se dit que cela ne durera que quelques jours et elle accepte le challenge.
En fait, cette marche durera plusieurs mois, au cours desquels elle découvrira leur manière de vivre et de se débrouiller sur cette terre aride. Elle découvrira tous leurs dons : télépathie, prémonition, guérison chamanique, contact permanent avec le monde spirituel, etc.
Pour exemple de son expérience, je vous relate un passage qui m’a beaucoup marquée. Un matin, ils lui annoncent qu’aujourd’hui, c’est elle qui guidera la tribu à travers le désert. Elle répond qu’elle en est totalement incapable mais ils ne veulent rien savoir : le moment est venu pour elle de faire cette expérience de guide. Ils marchent donc toute la journée, sans trouver ni eau ni nourriture. Le soir, désespérée, elle les supplie de l’aider à se diriger et à trouver à manger, mais ils ne lui répondent pas.
Le deuxième jour, idem, ils finissent la journée sans avoir rien mangé ni bu. Elle sent que son corps est en train de mourir, et le 3ème matin elle les supplie les uns après les autres de l’aider, car sinon elle sait qu’ils vont tous mourir. Mais ils ne lui répondent que par des sourires signifiant : « nous aussi nous avons faim et soif mais nous sommes prêts à t’accompagner jusqu’au bout dans cette expérience, c’est la tienne et tu dois te débrouiller seule ».
La troupe reprend la route, très affaiblie. Au bout d’un moment, Marlo Morgan, comprenant qu’elle va mourir, adresse de désespoir une prière aux cieux : « Mon, Dieu, aidez-moi à comprendre ce qui m’arrive ! » Aussitôt, la compréhension surgit dans son esprit : elle se rend compte qu’elle réagit avec son cerveau gauche, rationnel et analytique, alors qu’elle se trouve au milieu de gens qui vivent avec les capacités de leur cerveau droit : intuitif et créatif. Si elle veut les sortir de ce mauvais pas, elle doit faire de même. Elle parvient alors à mettre de côté sa rationalité et adresse un message télépathique au groupe : « guidez-moi, dites-moi ce que je dois faire ! » La réponse lui vient sous forme de pensée : « mets la pierre dans ta bouche ». Elle ne voit aucune pierre autour d’elle mais soudain elle repense à la pierre qu’elle avait choisie au début de cette histoire. Elle la met dans sa bouche et miracle, ses muqueuses s’humidifient, lui redonnant un peu d’espoir. Elle adresse à nouveau une demande télépathique : « comment puis-je trouver de l’eau ? » La réponse qui vient est : « deviens l’eau ». Elle trouve cela incompréhensible mais face à sa mort imminente, elle obéit sans chercher à comprendre. Elle s’imagine être de l’eau et passer par toutes les formes que l’eau peut prendre. Au bout d’une demi-heure à peine, ses pas la dirigent instinctivement vers une dune, seule monticule autour d’eux à des kilomètres à la ronde. Au sommet de cette dune, elle découvre entre deux rochers une marre d’eau. Tout le monde se précipite pour plonger la tête dedans avec des cris de joie. Peu de temps après un gros lézard passe par là, constituant leur repas. Ainsi, ils sont sauvés.

On découvre donc à travers ce livre au message essentiellement spirituel, comment il est possible de vivre et d’être heureux, quelles que soient les épreuves, dès l’instant qu’on est connecté à ce qu’ils nomment « l’Unité divine ». C’est pourquoi ils se considèrent comme le Vrai Peuple de la Terre, comparé à nous qu’ils nomment les « Mutants », pour avoir oublié qui nous sommes vraiment.

Il y a également une allusion aux ovnis dans ce livre.
Un jour, ils lui permettent de visiter une caverne, un lieu sacré que les occidentaux n’ont pas découvert et qui reste très secret. A l’intérieur, est inscrite sur les murs toute l’histoire du peuple aborigène. Dans une salle, c’est l’histoire du peuple occidental qui est relatée. Elle y découvre des dessins de toutes les inventions humaines, car les aborigènes, bien qu'isolés, envoient régulièrement des éclaireurs dans les villes pour prendre connaissance de l'évolution du reste de l'humanité. Elle cite les inscriptions qu’elle voit : « Je trouvai l’instauration de la suprématie anglaise, l’introduction des changes de monnaies, le premier aéroplane, le premier avion à réaction, les révolutions des satellites dans le ciel, les éclipses et même ce qui ressemblait à une soucoupe volante occupée par des mutants encore plus mutés que moi ! Certaines données avaient été observées par d’anciennes Gardiennes du Temps et Gardiennes de la Mémoire ; d’autres avaient été rapportées par des observateurs envoyés dans les zones habitées. »

Voilà, je pense que ce livre fait partie de ceux « qu’il faut avoir lu » quand on s’intéresse de près à la spiritualité ou à la vie des peuples dits « primitifs ».

Bonne journée à tous,
Sirona