Signes des temps
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p. 466

A l'idée déroutante que l'intelligence humaine n'est peut-être pas seule vivante et agissante dans l'univers, est venue s'ajouter l'idée que notre propre intelligence est capable de hanter des mondes différents du notre,
de saisir leurs lois, d'aller, en quelque sorte, voyager et travailler de l'autre coté du miroir. Cette trouée fantastique a été faite par le génie mathématique. C'est le manque de curiosité et de connaissance qui nous a fait prendre l'expérience poétique, depuis Rimbaud, pour le fait capital de la révolution intellectuelle du monde moderne. Le fait capital est l'explosion du génie mathématique, comme l'a d'ailleurs bien vu Valéry. L'homme est désormais devant son propre génie mathématique comme devant un habitant de l'extérieur. Les entités mathématiques modernes vivent, se développent, se fécondent, dans des mondes inaccessibles, étrangers à toute expérience humaine. Dans Men Like Gods, H.G. Wells suppose qu'il existe autant d'univers que de pages dans un gros livre. Nous n'habitons qu'une de ces pages. Mais le génie mathématique parcourt l'ouvrage tout entier : il constitue la réelle et illimitée puissance dont dispose le cerveau humain. Car, voyageant ainsi dans d'autres univers, il revient de ses explorations, chargé d'outils efficaces pour la transformation du monde que nous habitons. Il possède à la fois l'être et le faire. Le mathématicien, par exemple, étudie les théories d'espaces qui exigent deux tours complets pour revenir à la position de départ. Or, c'est ce travail parfaitement étranger à toute activité dans notre sphère d'existence, qui permet de découvrir les propriétés auxquelles obéissent les particules élémentaires dans les espaces microscopiques, et donc de faire progresser la physique nucléaire qui transforme notre civilisation. L'intuition mathématique, qui ouvre la route vers d'autres univers, change concrètement le nôtre. Le génie mathématique, si proche du génie de la musique pure, est en même temps celui dont l'efficacité sur la matière est la plus grande. C'est de l' "ailleurs absolu" qu'est née l' "arme absolue".

Enfin, en élevant la pensée mathématique à son plus haut degré d'abstraction, l'homme s'aperçoit que cette pensée n'est peut-être pas sa propriété exclusive. Il découvre que les insectes, par exemple, semblent avoir conscience de propriétés de l'espace qui nous échappent, et qu'il existe peut-être une pensée mathématique universelle, qu'un chant de l'esprit supérieur monte peut-être de la totalité du vivant...




Cela fait maintenant quelques semaines [avril 2003] que j'ai terminé la lecture du "Matin des magiciens" de Louis Pauwels et Jacques Bergier. Ce livre, paru à la fin des années 50, est né comme une réaction épidermique chez ses auteurs. Réaction au rationalisme ambiant, au positivisme de leur siècle. Si Louis Pauwels était mystique de nature, il était pourtant fasciné par l'esprit de Jacques Bergier, exceptionel à bien des égards et particulièrement scientifique. Leur association fut si prolifique et sporadique en même temps, qu'ils décidèrent après sa parution de continuer leur étude par la conception d'une revue très connue dont vous trouverez sur cet autre site (Aleph) un bon historique (*1), la revue "Planète".

Ainsi, comme pour Charles Fort dont la lecture avait sans aucun doute influencé Pauwels et Bergier, les phénomènes inexpliqués deviennent des damnés, bannis à jamais de notre vision scientiste du monde. Voici la description faites par les auteurs : "Ce livre n'est pas un roman, quoique l'intention en soit romanesque. Il n'appartient pas à la science-fiction, quoiqu'on y côtoie des mythes qui alimentent ce genre. Il n'est pas une collection de faits bizarres, quoique l'Ange du Bizarre s'y trouve à l'aise. Il n'est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d'un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende, parfois exact, d'un premier voyage dans les domaines de la connaissance à peine explorés."

Il m'est impossible de résumer correctement ces 628 pages regroupées en 3 parties pour 38 chapitres, mais pour satisfaire la curiosité de ceux parmi vous qui n'ont pas encore lu ce livre, disponible dans la collection Folio format poche avec la référence 129, je vais donc me contenter pour l'instant de vous donner la liste des chapitres, le sommaire :
    Première partie :

    • Le futur antérieur, 3 chapitres,
    • La conspiration au grand jour, quatre chapitres,
    • L'alchimie comme exemple, cinq chapitres,
    • Les civilisations disparues, six chapitres,


    Deuxième partie : Quelques années dans l'ailleurs absolu, dix chapitres.

    Troisième partie : L'Homme, cet infini, dix chapitres découpés ainsi :

    • I - Une intuition nouvelle
    • II - Le fantastique intérieur
    • III - Vers la révolution psychologique
    • IV - Une redécouverte de l'esprit magique
    • V - La notion d'état d'éveil
    • VI - Trois histoires pour servir d'illustration
    • VII - Paradoxes et hypothèses sur l'Homme
    • VIII - Quelques documents sur l'état d'éveil
    • IX - Le point par-delà l'infini
    • X - Rêverie sur les mutants



Voici deux discussions en rapport avec "Le matins des magiciens" sur la liste Aleph, déjà citée plusieurs fois sur ce site :

  • Sylvestre II - supérieurs inconnus - chefs secrets
  • et Brouille Bergier/Pauwels,
  • L'expérience de télépathie de l'USS Nautilus,
  • et les fils de discussion environnants


  • Aleph : http://www.liste-aleph.org/












    Références :
    1. Le discours du réalisme fantastique : la revue Planète


    Signes, avril 2003.







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